Il ne faut pas oublier que nous avons traversé une année assez particulière qui, même si cela aurait pu en être l’occasion, n’a pas forcément accéléré l’innovation de rupture mais qui a plutôt conduit à la consolidation des plateformes en ligne et à la prise de conscience de la nécessité de l’omnicanalité pour l’ensemble des acteurs.
Par Jérôme Malzac – Innovation Officer Micropole
Je n’ai pas les chiffres exacts mais d’un point vue personnel, j’ai trouvé le salon plutôt bien rempli en nombre d’exposants, peut-être un peu moins en nombre de visiteurs (tout du moins les 2 jours ou j’y étais).
Le salon est toujours assez bien organisé, les grands sujets regroupés ensemble, ce qui permet en un coup d’œil d’apprécier quels sont les acteurs présents dans chaque thématique.
Il y a eu des années ou les sujets comme l’aménagement intérieur (meubles, agencement de boutiques), le « marketing automation », … étaient bien plus présents, mais pas pour cette édition 2021 !
Cette année les thématiques présentes et bien visibles tournaient autour du paiement, des marketplaces et de l’automatisation. Même si ce sont des acteurs à chaque fois plus nombreux, l’impact visuel et la surface occupée lors de cette édition 2021 étaient clairement en leur faveur !
Voici quelques-unes des tendances, solutions ou start-ups à retenir pour cette édition :
Les solutions de paiement toujours plus nombreuses !
Avec pas moins d’une soixantaine d’exposants, la plupart Français, le poids des solutions de paiement était important cette année. De la grosse société à la petite start-up, toutes surfent sur les nouvelles tendances de paiement liées aux conséquences de la situation sanitaire sur les achats en ligne, avec notamment le « Buy Now, Pay Later », les micro-paiements et les paiements fractionnés.
Sauf que ces modes de paiements alternatifs ne sont plus uniquement présents en ligne et débarquent désormais dans nos magasins physiques.
C’est en tous cas l’ambition de Klarna, dont le stand attirait forcément l’attention, qui va investir massivement en France cette année avec l’espoir de s’implanter aussi fortement qu’ils le sont déjà aux états unis et dans les pays de l’Europe du nord avec leur solution de paiement en « 3 fois sans frais ».
Plusieurs faits montrent bien qu’il ne s’agit plus là d’une tendance mais d’une vraie généralisation des dispositifs autonomes ou simplifiés qui remplaceront les anciens modes d’encaissement.
A commencer par la généralisation des applications vendeurs !
A l’image de Cegid qui lance une app vendeur en mode Saas, on pouvait trouver plusieurs solutions d’aide à la vente & à l’encaissement en mobilité pour un parcours d’achat plus fluide dans les magasins en permettant d’être guidé de façon intuitive à travers différentes interfaces et fonctionnalités de vente.
La solution « Retail Live Store » de Cegid est une suite d’apps collaboratives à destination des magasins. Elle fonctionne aussi bien sur un terminal de vente fixe que mobile, quel que soit l’OS et propose pour un vendeur l’ensemble des fonctionnalités d’encaissement en rayon.
Enfin, cette année la place occupée par les solutions de display de bornes et d’écran me semble plus importantes que les autres années, avec de plus en plus d’acteurs.
Par contre, étrangement, beaucoup sont encore sur des dalles tactiles, contrairement à ce que j’aurai pu penser des conséquences du covid, sans vrai l’usage du touchless et des interfaces gestuelles.
Plus nombreuses à chaque édition, je vous avoue ne plus m’y retrouver !
Même si chacune a ses spécificités (ou dans tous les cas, essaie de mettre en avant des avantages concurrentiels…), il faudrait une journée entière pour bien comprendre les différences et l’intérêt de les rejoindre toutes !
Mais parfois on peut avoir des bonnes surprises !
Et c’est au cours de mes pérégrinations dans ce dédale de stands dédiés aux marketplaces que j’ai découvert Achille, une solution de marketplace dédiée au déstockage géolocalisé.
Circuit court et achat local, une bonne idée dans un monde où le commerce responsable séduit de plus en plus d’acheteurs.
Voilà donc une édition, qui à l’image du salon Big Data, ne révolutionne pas le paysage et les usages du retail, mais qui permet d’assoir et valider les tendances des années précédentes autour des marketplace et des modes de paiements.