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Bien implémenter l’API Management au sein de son projet digital

Par Fabrice Pilet, Exchange Architecture Manager

Aujourd’hui, la façon dont évolue le monde autour d’internet permet chaque jour la naissance de nouveaux usages. Les « Applications Programming Interface », plus communément appelées « API » (interfaces de programmation qui permettent d’établir des connexions entre plusieurs logiciels dans le but d’échanger des données), y sont pour beaucoup. En effet, elles permettent de créer dans des délais extrêmement courts de nouvelles applications et des nouveaux parcours utilisateurs.

Avant l’arrivée massive des API – comme nous avons pu le voir avec les Fintech -, les applications cherchaient des informations en exploitant avec le screen-scraping le contenu des pages internet pour créer leurs propres API, tout en tirant partie des informations que les sociétés mettent à disposition sans toujours penser qu’elles pourraient les APIser.

Certaines sociétés s’essayaient à produire des webservices (ancêtre de l’API) qu’elles mettaient à disposition en interne ou auprès de leurs partenaires, mais les habitudes de conception ont fait que ces services ne suffisaient plus, et le besoin de faire du spécifique revenait ainsi au galop. Les éternelles contraintes de sécurité devaient donc être rediscutées, comprises et intégrées.

Avec l’arrivée des API Manager, la réalisation ou la mise en œuvre de projets est facilitée grâce à l’intégration native des contraintes de sécurité et des mécanismes d’intégration continue, renforçant ainsi l’agilité des développements.

AI-JE VRAIMENT BESOIN D’UN API MANAGER ?

Les API ne sont pas une nouveauté, c’est l’API Management qui l’est. Jusqu’à présent on utilisait des webservices en interne ou avec des partenaires, la sécurisation était souvent dédiée à un échange, les modifications de code pouvaient être complexes, le déploiement souvent un moment délicat.

Même si beaucoup s’y sont essayés du fait que l’industrialisation était déjà possible avec les architectures middleware, depuis quelques années, grâce à l’API Management, l’intégration devient beaucoup plus fluide, étant donné que toutes les phases de réalisation sont industrialisées.

En effet, les phases de conception devaient déjà évoluer avec les middlewares mais l’exercice est difficile car les équipes en charge des échanges inters applicatifs sont trop sollicitées et peinent à prendre suffisamment de recul pour mettre en œuvre tout le bénéfice de cette technologie.

Avec les API, le paradigme change et la concurrence oblige à se remettre en question sur son positionnement sur internet. Il est alors facile de penser qu’on peut y répondre simplement en mettant à disposition un ensemble d’API, en les rendant publiques et en en faisant la promotion. Dans les faits c’est bien plus complexe que cela, il faut soit s’inspirer de ce qui fonctionne ailleurs ou alors innover de manière significative pour faire adhérer. Il faudra également anticiper les demandes pour proposer un service qui soit suffisamment complet afin qu’il n’y ait pas besoin de faire des requêtes spécifiques.

N’oublions pas qu’une API n’a de raison d’être que si elle est utilisée par plus de 2 applications !

Les concepteurs, doivent également continuer de s’appuyer sur les contrats d’échanges qui décrivent les mécanismes d’appel aux API ainsi que sur les données qu’ils pourront délivrer pour construire les applications.

Intégrer ces méthodes de conception est à la fois un grand pas en avant et une garantie de qualité de livraison : car celle-ci s’appuie sur un ensemble de briques dont les contrats sont clairs.

Le client peut ainsi revenir au cœur de toutes les stratégies et il est impératif, dans le cadre d’un projet, de se concerter pour innover lors de phases pilote, afin d’écouter les différentes réactions et d’ajuster les fonctionnalités. Mais attention, le client ne doit pas oublier de gérer la dimension liée aux données qu’il délivre. En effet, même s’il dispose d’une grande quantité de données de qualité, il ne souhaitera peut-être pas les mettre à disposition de ses clients finaux voire partenaires ou il souhaitera les monétiser.

Par ailleurs, de nombreuses entreprises n’hésitent plus à déployer leur pilote auprès d’un échantillon de clients et à faire évoluer le projet en fonction des retours.

Si pour toutes les sociétés il est impératif de changer pour faire face à toutes les innovations, l’objectif reste le même : vendre. Actuellement, il faut désormais faire du business sur tous les canaux (omni canal) car le nombre d’appareils connectés ne cesse de croître et les utilisateurs s’attendent à pouvoir accéder à leurs données partout avec tous leurs appareils. Il faut également penser à vendre en marque blanche sous peine de rater de nouvelles opportunités.

L’API MANAGER ET SON EQUIPE

Pour une mise en œuvre de projets avec l’API Management, l’organisation doit être adaptée :

L’API Owner : il porte la philosophie de l’API et qui va avoir un impact sur les équipes ainsi que sur les organisations. Il va rechercher des API sur des portails externes afin de les assembler.

L’API Developer : il s’occupe d’assembler les API, gérer leur sécurité et mesurer leur performance.

L’application Developer : son rôle est de rechercher les API, les exploiter et trouver la solution pour les mesurer.

L’operations lead : il est en charge de l’environnement des API et de la résolution des anomalies.

Alors qu’une entreprise met généralement 6 à 9 mois à délivrer un projet, grâce à l’API owner et à son équipe, les délais sont réduits à quelques semaines pour un prototype et à quelques mois pour une version à mettre en production. Par ailleurs, plus elle utilise ses API, plus elle en consomme, et plus elle produit rapidement des applications.

CHANGEONS NOTRE FACON DE CONCEVOIR, AGISSONS SUR L’ECONOMIE DIGITALE

Plusieurs points sont à prendre en compte lorsqu’on veut mettre en place l’API Management au sein de son entreprise :

Construisez votre communauté : parce que les API sont des « vivantes », l’usage des API doit être géré et animé. Créez et partagez via un portail dédié (public, partenaire, interne), créez des événements pour faire connaître vos produits (Hackathons…) puis testez et combinez les API pour innover.

Répondez aux obligations légales : les API permettent d’augmenter l’agilité et la visibilité pour répondre à de nouvelles contraintes telles que GDPR et PSD2. Si vous ne les mettez pas en place, vous n’êtes non seulement pas conforme avec la réglementation mais vous pourrez rater de nombreuses opportunités.

Créez de la valeur : en créant et testant les projets auprès d’une clientèle ciblée. La faire participer et n’oubliez pas que les interfaces spécifiques sont à bannir. Il faut penser produit et exposer.

Et enfin, foncez, après avoir intégré le fait que tout projet doit utiliser des API ou être lui-même exposé sous forme d’API. N’oubliez pas d’inclure dès le début le service achat et le service juridique sur ces projets. Avant de monétiser vos services, pensez d’abord à suivre leur usage. Travailler en mode agile peut aussi être un avantage dans la phase de démarrage de votre prochain projet digital.

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