Comme à mon habitude, après chaque salon d’innovation et de nouvelles technologies auxquels j’ai la chance de participer, je vous partage ma vision, mes trouvailles, mes coups de cœur et mes remarques.
Alors c’est parti pour cette édition 2024 du salon Viva Technology qui s’est tenu du 22 au 25 mai à Paris. Accompagné de Jonathan, nous allons essayer de vous restituer au mieux ce qu’il ne fallait pas manquer cette année.
Vivatech, un salon toujours plus grand et visible chaque année
A l’image du CES, Vivatech est toujours une expérience de visite intense.
A l’image de CES, les 3 jours de salon permettent de voir ou revoir certains partenaires et startups et d’échanger, de prendre le pouls de l’innovation et des dernières technologies.
A l’image du CES, on ne peut malheureusement pas visiter tous les stands et assister à tous les talks dans un temps si court.
Mais est-ce que Vivatech est à l’image du CES ? Est-ce que cette comparaison est valable et utile ?
C’est ce que semble vouloir les organisateurs à grand renfort de communication. Force est de constater que sur certains chiffres, Vivatech rivalise avec le CES :
- 165 000 visiteurs cette année (+10% par rapport à 2023), la plus forte fréquentation du salon, par rapport aux 140 000 visiteurs du CES en début d’année.
- Des invités prestigieux lors des prises de parole (Yan LeCun, Elon Musk, les sœurs Williams, le ministre de l’agriculture, …)
- Une représentativité mondiale avec la présence de nombreux pays (+ de 160 nationalités à Vivatech)
Pour autant, et ce n’est que mon avis, comparaison n’est pas raison.
Déjà si on compare le nombre d’exposants : ils étaient moins nombreux qu’au CES cette année (3500 exposants Vs plus de 4300 à Las Vegas), avec certains secteurs qui ont boudé cette édition, les constructeurs ou équipementiers automobiles par exemple. Ensuite si l’on fait le focus sur les nouveautés, les marques ne font jamais de grandes annonces à Vivatech,
Et finalement, quand 3 jours ne suffisent pas à faire le tour des lieux d’exposition du CES, ils suffisent largement pour Vivatech dont la surface d’exposition est tout même bien moins grande.
Mais encore une fois, à quoi bon comparer ?
Pour moi Vivatech est un salon à part qui a déjà le mérite de démocratiser la technologie et l’innovation en ouvrant ses portes au grand public le samedi. L’organisation s’améliore d’année en année (j’ai particulièrement aimé cette année le regroupement par pays encore plus nombreux et visibles).
Mais Vivatech peut parfois donner l’impression d’être sous-estimé par certains secteurs ou marques pourtant présentes au CES (les grands groupes Français mis à part, qui sont toujours présents en force et avec des investissements importants). Par exemple, peu de présence du secteur automobile, alors que la mobilité était annoncée comme un des marqueurs du salon.
Dans tous les cas, Vivatech devient clairement un salon INCONTOURNABLE à ne pas manquer pour qui veut connaitre les tendances technologiques et forces en présence dans l’innovation. Il est Français, il est devenu le plus gros salon d’Europe et donne une vision claire des perspectives technologiques à venir.
Et à ce propos, cette année la perspective, le mot que tout le monde avait à la bouche ? IA, IA, IA et encore IA.
Sujet phare du salon, elle est partout, plus ou moins visible, elle était utile et utilisée depuis de nombreuses années mais elle n’est plus une tendance, elle devient une obligation pour toute entreprise qui ne veut pas prendre du retard. La Technologie durable ou l’innovation au service de l’environnement et la santé sont également les tendances remarquées pour cette édition.
La mobilité
L’impasse pour certains …
Comme exprimé plus haut, dommage de ne pas voir plus d’engouement ou d’engagement des différents constructeurs cette année. Renault ne s’est pas déplacé (impasse comme au CES d’ailleurs). Peugeot présent avec un seul modèle de concept car : Inception Concept
Il s’agit d’un véhicule électrique futuriste qui présente la technologie Hypersquare, un volant tactile inspiré par les smartphones et qui fonctionne de manière électrique pour gérer la direction du véhicule, plus de colonne de direction mécanique. Il possède une batterie de 100 kWh offrant une autonomie jusqu’à 800 km et une recharge rapide de 150 km en 5 minutes.
Le groupe Volkswagen à peine présent et visible au travers d’Audi qui présente son nouveau modèle électrique : l’Audi Q6 Etron
Autonomie jusqu’à 625 km avec des capacités de batteries allant jusqu’à 100 kWh et permettant de recharger 10 à 80 % en environ 21 minutes.
Pendant l’évènement, Audi a annoncé une récupération de 255km d’autonomie en 10 min de recharge.
A noter toutefois la présence pour la première fois à Vivatech de Tesla venu exposer plusieurs modèles de sa gamme
Le cyberTruck toujours très impressionnant, les modèles populaires comme la Model 3, la Model Y, la Model S et la Model X
Tesla mettait même en avant son robot Optimus dans une version non fonctionnelle.
Attention toutefois, j’ai beaucoup entendu parler d’une première pour le salon avec la présence de Tesla, alors qu’ils étaient déjà présents au WAICF en février à Cannes pour le salon de l’IA. Ce n’est donc pas une première Européenne mais seulement une première pour Vivatech….
Bref, vous l’avez compris, nous sommes restés sur notre faim côté mobilité, habituellement on voit beaucoup plus de drones volants, de nouveaux modèles électriques, de mobilité urbaine que cette année. Pour autant, voici quelques innovations intéressantes côté mobilité :
L’hydrogène toujours parmi les solutions d’avenir
NamX qui propose le HUV (Hydrogen Utility Vehicle), une solution innovante permettant d’équiper des véhicules d’un double réservoir d’hydrogène, comprenant un réservoir fixe et six capsules amovibles et offrant une autonomie totale de 800 km. Les capsules amovibles permettent une recharge facile et rapide, même en l’absence de stations de ravitaillement traditionnelles.
Airbus investi également sur l’énergie Hydrogène en présentant Le ZEROe, un moteur à pile à hydrogène développé pour propulser des avions zéro émission.
Utilisant des piles à combustible à hydrogène, ce système produit de l’électricité pour alimenter les moteurs électriques de l’avion. Cette technologie promet de réduire considérablement les émissions de CO₂ en exploitant l’hydrogène comme source d’énergie propre.
Le moteur ZEROe, actuellement en phase de tests au sol et en vol, est une composante clé des efforts d’Airbus pour lancer des avions commerciaux à hydrogène d’ici 2035.
Avis personnel, je ne pense pas que l’hydrogène soit une solution de remplacement dans le secteur du transport, ne serait-ce simplement pour une question de rendement par rapport à l’électricité (de l’ordre de 4 fois plus faible que l’électricité), mais également car le coût de production de l’hydrogène vert (sans utiliser d’énergie fossile) est encore trop élevé.
Cependant, je pense que l’hydrogène fait partie du mix énergétique qui constituera le modèle de demain avec l’électrique, le nucléaire et encore un peu d’énergie fossile (tant qu’il en reste…).
Motos électriques
On retrouve à chaque salon un ou deux modèles de motos électriques. Place cette année à Maeving, une entreprise britannique qui fabrique des motos électriques urbaines.
Ce sont des petites motos, l’équivalent de 50 et 125 cc, avec batteries amovibles pour une autonomie de jusqu’à 80 miles et un prix entre 6500 et 8500 euros.
Curvway propose des planches de surf électrique tout-terrain permettant de rider sur divers terrains tels que forêts, montagnes et routes urbaines. Ces planches offrent une expérience de glisse semblable au snowboard mais demandent un peu de temps pour bien gérer sa stabilité et l’accélération de la planche…. N’est-ce-pas Jonathan ?
Côté VTOL il n’y avait que le vu et revu Volocopter, là où l’on était habitué à voir 3 ou 4 modèles de drones de transport ou livraison différents les autres années.
La robotique
Domaine largement couvert à chaque salon d’innovation, on pouvait retrouver cette année les robots habituels d’assistance, d’inspection ou de livraison.
Ipsumtek présentait ONYRO, un robot de service autonome conçu pour les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et de l’événementiel.
ONYRO est capable de servir des clients, transporter des objets, et naviguer de manière autonome grâce à des systèmes de sécurité avancés. Équipé d’intelligence artificielle, il peut comprendre et exécuter des tâches sans intervention humaine.
CobiotX de United Robotics Group conçu pour divers secteurs, incluant la santé, l’hôtellerie et l’industrie. Ces robots, comme Plato, équipés d’intelligence artificielle permettraient d’assister les humains dans leurs tâches quotidiennes.
Et enfin, l’incontournable Mirokaï d’Enchanted Tools, l’ entreprise française fondée en 2021 qui se distingue par son apparence inspirée des dessins animés et sa capacité à interagir de manière naturelle avec les humains, rendant les machines plus accessibles et moins intimidantes.
Green tech, tech for good
Voilà une catégorie d’innovation qui prend de plus en plus de place chaque année. Ces innovations utilisent de mieux en mieux l’intelligence artificielle pour proposer toujours plus de solutions minimisant l’impact de l’homme sur l’environnement. Cela englobe la Tech Durable avec un accent sur les solutions pour lutter contre le changement climatique ou encore des startups comme Bioteos, qui utilise des algues pour améliorer la qualité de l’air.
Parmi les solutions que nous avons trouvé pertinentes et intéressantes on peut citer en détail :
Seabex qui utilise l’intelligence artificielle et l’analyse de données pour optimiser l’irrigation agricole. Leur plateforme Agrisense intègre l’imagerie satellite, les indices de végétation et les prévisions météorologiques pour fournir des recommandations précises.
Toute cette data combinée à l’IA permet d’optimiser la gestion de l’eau, améliorer les rendements et promouvoir une agriculture durable et efficace.
Une innovation qui montre que le recueil de données combiné à l’IA peut produire des effets bénéfiques si c’est bien utilisé. Comme toujours, les cas d’usage sont nombreux, il suffit juste d’y penser…
Une autre start-up que nous avons beaucoup aimée : HelioRec
Elle développe des panneaux solaires flottants, optimisant ainsi l’utilisation des espaces aquatiques pour produire de l’énergie propre.
A l’image des parcs éoliens aquatiques, l’idée est d’utiliser les étendues maritimes pour produire de l’énergie de proximité mais avec des gros avantages par rapport à des éoliennes… En effet, leur technologie modulaire réduit l’évaporation de l’eau jusqu’à 70% grâce à la couverture des panneaux, elle améliore la qualité de l’eau en diminuant la croissance des algues, et crée des habitats pour la faune aquatique.
Adaptés pour des installations de 10 kW à 100 MW, leurs systèmes sont conçus pour les environnements côtiers, offrant des solutions hors réseau, hybrides et de recharge pour bateaux ou encore une partie d’autoconsommation pour les espaces portuaires, …
Un autre exemple de Green Tech : Zilus de Sabi Agri.
Il s’agit d’un robot tout-terrain électrique pour automatiser les tâches agricoles telles que l’entretien des parcelles, le travail de la terre et l’élagage.
Il peut être piloté de deux manières : manuellement par l’agriculteur ou de manière autonome.
Alors j’entends déjà dire que c’est la preuve que l’IA remplace des emplois pourtant cette innovation a vu le jour à cause de la pénurie de main d’œuvre pour ces opérations d’entretien de parcelles qui doivent être effectuées plusieurs fois par an.
L’IA n’a pas remplacé d’emploi dans ce cas, elle vient en aide sur des taches qui sont tellement fastidieuses qu’elles ne trouvent plus de volontaires.
Autre exemple, Agrist, une entreprise japonaise spécialisée dans l’agriculture intelligente qui utilise des robots agricoles bourrés d’IA pour automatiser la récolte et optimiser la gestion des cultures.
Capteurs avancés pour l’analyse en temps réel des données du sol et des plantes, systèmes de vision par ordinateur et d’algorithmes d’apprentissage automatique permettent au robot de naviguer et effectuer des choix d’intrants, de dosage et la prise en charge de tâches complexes sans intervention humaine.
Dans un tout autre domaine, L’Oréal a présenté une solution qui utilise la technologie de bio-impression pour créer des échantillons de peau humaine. Cette méthode repose sur l’utilisation d’imprimantes 3D capables de déposer des couches successives de cellules pour recréer la structure de la peau. Cela permet de réaliser des tests de produits cosmétiques de manière plus précise et éthique, en évitant le recours aux tests sur animaux.
Les innovations pour la santé
Là encore, c’est un domaine où les innovations pullulent et se multiplient. Que ce soit pour aider au diagnostic plus rapide ou pour faciliter la vie de certaines personnes, c’est toujours passionnant et entrainant de voir l’IA aider et améliorer notre quotidien.
Voilà quelques solutions qui ont retenues notre attention :
FeelObject : Une start-up qui développe des solutions d’accessibilité pour les personnes malvoyantes et aveugles, en leur permettant de se déplacer de manière autonome. Leur produit Virtuoz, est un plan tactile et interactif en 3D qui facilite la navigation à l’intérieur et autour des bâtiments. Ce dispositif est destiné aux entreprises, hôtels, musées, établissements éducatifs et bâtiments administratifs, améliorant ainsi l’inclusivité et l’accessibilité des espaces publics et privés.
Genexpath qui développe des kits de diagnostic des cancers qui permettent d’établir des diagnostics fiables et rapides sur plusieurs types de cancers dont les sarcomes et les lymphomes. Les délais de détections ainsi raccourcis, les chances de guérison sont plus grandes et la prise en charge du patient en est ainsi améliorée.
Voilà une fois de plus comment l’IA est importante et joue un rôle positif dans nos vies.
German Bionic avec leurs exosquelettes conçus pour assister les travailleurs dans les secteurs de la santé et de l’industrie, allégeant jusqu’à 30kg la charge levée et facilitant les tâches quotidiennes. En revanche, avec un prix de près de 10 000€, pas certain que cela se démocratise rapidement. Espérons que la technologie évoluera de façon à être plus abordable et ainsi se démocratiser.
Et le Quantique alors ?
Voilà un sujet qui fait parti des grandes innovations et révolutions à venir. Et cela semble avoir été pris en compte cette année avec un regroupement d’acteurs du quantique sur le salon. Il y avait même des tables rondes autour de L’IA et des ordinateurs quantiques pendant lesquelles plusieurs points clés ont été abordés concernant les avantages potentiels des ordinateurs quantiques pour l’entraînement et l’utilisation des modèles de langage (LLM) :
- Algorithmes quantiques : Les ordinateurs quantiques peuvent améliorer les algorithmes en utilisant des données quantiques, ce qui pourrait augmenter l’efficacité et la précision des modèles.
- Qualité des algorithmes : La qualité des algorithmes est cruciale pour réduire les coûts énergétiques, un aspect important dans le contexte de l’entraînement intensif des LLM.
- Réseaux de tenseurs : Utilisés pour la compression des modèles LLM classiques, les réseaux de tenseurs peuvent bénéficier des capacités de calcul des ordinateurs quantiques, optimisant ainsi la gestion des ressources et la vitesse de traitement.
En résumé, les ordinateurs quantiques ont le potentiel de révolutionner l’entraînement des LLM en rendant les algorithmes plus efficaces, en réduisant les coûts énergétiques et en améliorant les techniques de compression des modèles. Il faudra donc continuer à suivre de près les progrès dans les mois et années à venir.
VR et immersif
Pour être honnête, je m’attendais à voir plus d’expérimentations et de retours d’expérience avec le casque Apple.
La VR était présente, quelques démos sur le stand Meta avec la dernière version du Quest, quelques stands qui proposaient des expériences de formation VR mais pas de grandes innovations dans ce domaine. Apple n’aurait-il pas réussi son pari de révolutionner l’expérience avec l’informatique spatial ?
A suivre dans les mois à venir.
Rimowa, la marque de bagagerie, a développé une application pour le casque Apple Vision Pro. Ils ont intégré leurs modèles 3D, créés depuis quelques années, permettant la visualisation et la manipulation de leurs produits en réalité augmentée. L’application inclut également les sons réalistes des poignées et des fermetures afin d’exploiter au maximum les capacités de Vision Pro. Leur objectif à court therme est d’intégrer le système de paiement d’Apple afin de ne pas sortir de l’expérience.
Autre exemple, Sephora qui utilise l’Apple Vision Pro pour un jeu interactif en boutique autour des crèmes et masques visages parfumés. Les clients doivent attraper des parfums virtuels qui viennent vers eux et les classer dans les bonnes catégories.
Je ne vois pas vraiment l’intérêt de cette expérience mais cela reste une première approche avec l’Apple Vision Pro, même si ce n’est pas particulièrement innovant.
Côté technologies immersives, réalité augmentée ou mixte, pas de grandes nouveautés …
On peut citer Veesual, ils proposent des solutions de shopping augmentées basées sur l’IA pour les marques de mode. Leur technologie permet aux clients de visualiser des vêtements sur des mannequins de différentes morphologies, âges et couleurs de peau afin se projeter plus facilement avec un vêtement. L’objectif de leur solution est d’augmenter les taux de conversion et réduit les retours. Leurs solutions s’intègrent facilement aux principaux CMS.
Ils explorent également l’utilisation de l’Apple Vision Pro pour enrichir cette expérience.
De l’IA, de l’IA, de l’IA partout et pour tout
L’innovation et la technologie phare de cette édition était comme attendu l’Intelligence Artificielle et en particulier l’IA générative et les LLM.
Ce qui était remarquable c’est de voir à quel point l’IA tente de se verticaliser par métier ou secteur. Beaucoup de solutions ou start-ups dans les métiers RH ou encore dans le juridique avec des dizaines de solutions plus ou moins utiles et souvent très similaires.
Chat Legal.IA qui propose des outils d’intelligence artificielle pour les professionnels du droit. Leur plateforme comprend un assistant juridique pour répondre instantanément aux questions, un générateur de Legal Design pour créer des infographies juridiques en une minute, et un générateur de présentations en moins de quatre minutes. Ils offrent aussi plus de 600 mini-assistants pour diverses tâches, améliorant ainsi la productivité et la qualité du travail juridique, tout en garantissant la conformité RGPD.
On retrouvait également beaucoup d’IA embarquée dans des solutions de recherche d’information en entreprise, de solutions conversationnelles et des cas d’usages basés sur de l’IA génératives.
Tuito
Il propose des solutions basées sur l’intelligence artificielle et le traitement des signaux audio et vocaux. Leur technologie permet de détecter des événements sonores, de simplifier les interactions vocales et d’utiliser l’IA générative de manière sécurisée pour accéder à des bases de données structurées. Leur plateforme principale, MIVOCOM, analyse et catégorise les données audio en temps réel, avec des applications dans des secteurs variés comme la santé, l’industrie, la surveillance de sites et les services financiers.
ChatFAQ
Il propose une plateforme de recherche conversationnelle open-source utilisant la génération augmentée par la récupération (RAG). Cette interface permet de personnaliser et de gérer des modèles de chat avancés, intégrant des capacités de recherche conversationnelle. La solution est conçue pour être flexible et sécurisée, sans coûts de licence, et compatible avec plusieurs fournisseurs de cloud. Elle garantit également la conformité avec les réglementations mondiales comme le RGPD, tout en assurant une haute sécurité des données.
PitchBOY
Il propose une solution de formation interactive et engageante basée sur l’IA conversationnelle. Leur plateforme permet aux entreprises de créer et déployer facilement des formations immersives, intégrant la reconnaissance vocale et des scénarios personnalisés. Adapté pour des organismes de formation et entreprises, l’outil de création sans code facilite l’élaboration de programmes de formation, de l’intégration des nouveaux employés aux simulations de vente.
Lampi
Il propose des agents d’IA sécurisés pour automatiser les tâches et workflows dans des secteurs comme la finance d’entreprise et le conseil. Leur plateforme utilise les derniers modèles de langage (LLMs) pour fournir des réponses détaillées et précises, intégrant des données provenant de diverses sources. Les cas d’usage incluent la génération de rapports, l’analyse de données et la gestion de processus complexes.
Nuvatech.me
Il propose SANPOM, une plateforme numérique de mode qui utilise l’intelligence artificielle générative. Elle convertit des fichiers de conception 2D en vêtements numériques 3D détaillés, permettant aux consommateurs de visualiser comment les vêtements s’ajustent réellement à leur morphologie grâce à des avatars numériques.
En conclusion, notre retour sur Vivatech 2024
C’est toujours aussi passionnant de parcourir ce type de salon. Source d’inspiration, vitrine de l’intelligence d’entrepreneurs et de start-up, ces points de rendez-vous réguliers de l’innovation permettent de voir à quel point tout cela avance très vite (trop ?).
Cette édition était donc marquée par une forte présence de l’IA, tant dans les solutions présentées que dans les nombreux débats qui ont eu lieu pendant ce salon. Mais parfois la technologie avance plus vite que les cas d’usage et les idées de ce que nous pouvons en faire…
Ainsi, certaines solutions dans le domaine du recrutement, de la formation et de l’éducation nous ont fait nous demander si elles ont encore des cartes à jouer face aux avancées du nouveau modèle d’OpenAI, GTP4o, notamment en matière de conversation vocale, de compréhension de l’environnement de discussion, et de lecture des émotions.
Toutefois, l’arrivée de ce type de modèles, couplé avec les solutions robotiques présentées lors du salon, laisse imaginer que l’édition 2025 pourrait marquer un bond géant dans l’intégration des robots intelligents dans notre quotidien. Dans le domaine de la robotique, nous avons vu des solutions très concrètes pour les secteurs de l’agriculture et des emplois de services tels que la restauration. Au-delà du côté marketing vantant un gain de temps, une amélioration de la qualité de service et un meilleur accompagnement, on peut se demander si ces innovations ne visent pas également à répondre aux problèmes de recrutement dans ces secteurs, souvent liés à la pénibilité du travail.
Du côté des solutions d’énergie renouvelable, quelques très bonnes idées ont été présentées, tant sur la production que sur l’utilisation d’alternatives aux énergies fossiles. Bien qu’il soit encore difficile de mesurer les avancées de ce domaine dans notre quotidien, ce type de salon montre une fois de plus que la Greentech est en plein essor et continuera d’évoluer dans les prochaines années.
Dans tous les cas, il est certain que l’innovation et l’IA sont intimement liés, l’un n’ira pas sans l’autre à l’avenir, et l’annonce faite par Emmanuel Macron juste avant l’ouverture du salon Vivatech, lors de « Choose France » qui annonçait 400m€ pour former 100.000 experts d’IA en France, en est le reflet. Même si, selon moi, c’est encore trop peu par rapport à d’autres acteurs comme les USA ou la Chine… C’est déjà ça !
Espérons au moins que nous puissions en Europe prendre la tête de l’investissement et de la recherche sur l’IA. Dans tous les cas, il est certain que l’horizon de la Tech est et sera donc l’IA pour encore longtemps.
L’IA comme nouveau levier de productivité, l’IA comme aide à la réflexion humaine, l’IA comme catalyseur d’innovation.
“L’intelligence artificielle n’est pas là pour remplacer l’humain, mais pour l’aider à se surpasser.” — Satya Nadella.
“L’IA transforme chaque aspect de nos vies, nous offrant des opportunités sans précédent pour améliorer notre monde.” — Sundar Pichai.
Jonathan & Jérôme
