Comment sécuriser vos environnements Cloud et DevOps ?

Alors que le cloud offre une flexibilité sans précédent et que le DevOps accélère les cycles de développement, la sécurité de ces environnements devient une priorité pour les entreprises cherchant à innover tout en protégeant leurs données et leurs infrastructures. De nouvelles vulnérabilités apparaissent, rendant crucial l’implémentation de stratégies robustes pour prévenir les menaces. 

Dans cet article, nous analyserons les défis spécifiques liés à la sécurisation des environnements cloud et DevOps, les meilleures pratiques pour atténuer les risques, ainsi que les outils et stratégies indispensables pour garantir la sécurité tout en tirant pleinement parti des avantages offerts par ces technologies.

Faire le choix du Cloud

Le cloud computing est devenu la technologie de premier choix pour les entreprises qui cherchent à gagner en agilité et en flexibilité pour accélérer l’innovation et répondre aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui.

Si les entreprises font de plus en plus le choix de migrer vers le Cloud, c’est notamment pour déléguer la partie infrastructure et ne plus être responsable ni de la configuration, ni du matériel informatique qui représente un coût élevé et des contraintes associées. Le Cloud permet donc d’externaliser ces problématiques.

Le Cloud facilite également le déploiement de machines virtuelles (VM) : sans le Cloud, déployer une VM prenait 2 ou 3 jours tandis qu’avec le Cloud, le déploiement est réalisé en quelques clics.

Enfin, grâce au Cloud, les entreprises peuvent payer à l’usage. En effet, le modèle financier du Cloud est agile et se caractérise par l’ajustement constant des ressources disponibles avec les besoins réels de chaque utilisateur. L’atout principal de ce mode de facturation est de ne payer que pour des ressources informatiques véritablement consommées. Avec ce service évolutif, les utilisateurs ont à leur disposition la souplesse adaptable à leurs pics d’activité.

Choisir son infrastructure Cloud

Cloud privé, Cloud public ou Cloud hybride ?

Le choix entre cloud public, privé et hybride dépend principalement des applications concernées, types de données à traiter et des besoins de l’organisation.

Le cloud public est fourni par des fournisseurs comme Google, AWS ou Azure et offre une infrastructure accessible via un portail. Le fournisseur intègre dans les infrastructures des ressources à la disposition des entreprises. Elles varient selon le fournisseur mais peuvent inclure des capacités de calcul, de stockage, des applications, des bases de données, du réseau et de la sécurité.

Le cloud public permet une évolutivité, un potentiel de ressources, une puissance de calcul ainsi qu’une présence internationale que les organisations de hosting legacy ne peuvent pas proposer. Les fournisseurs sont le plus souvent représentés par AWS, Microsoft Azure, Google Cloud et Alibaba.
Le cloud public est un choix idéal pour les applications ne disposant pas de données sensibles ou souveraines, comme dans le cadre du déploiement d’un portail web.

Un cloud privé, appelé « on-premise » est un environnement de cloud computing dédié à une seule organisation : ce sont des solutions informatiques sur site autogérées. Dans un cloud privé, toutes les ressources sont isolées et sous le contrôle d’une seule organisation. Ainsi, le cloud privé est également appelé cloud interne ou d’entreprise.

Les entreprises faisant le choix du cloud privé ont généralement à leur disposition des données confidentielles qui nécessitent une sécurité accrue. Ce choix peut également résulter d’un manque de compétences en interne sur les data plateformes proposées par les fournisseurs de cloud public, ou encore être fait pour des raisons historiques.

Le cloud hybride combine les avantages des deux : il permet de gérer des données confidentielles en interne tout en utilisant la rapidité et les performances du cloud public pour d’autres applications​​ (site web, déploiement d’application client ou utilisateur…).

Aujourd’hui, c’est le modèle le plus répandu dans le monde au sein des entreprises Grands comptes et ETI.

Les modèles IaaS, PaaS, SaaS, CaaS

Si une entreprise décide de migrer vers le cloud et de choisir une infrastructure publique ou hybride, elle devra choisir entre 3 types de services : IaaS, PaaS, SaaS, ou encore plus récemment CaaS. Ces termes font référence à votre utilisation du cloud au sein de votre entreprise et au niveau de gestion dont vous êtes responsable dans vos environnements. On peut considérer ces services comme une échelle : le IaaS sera caractérisé par une gestion totale de l’entreprise hors infrastructure, quand le SaaS sera caractérisé par une délégation totale des services au cloud provideur.

  • L’infrastructure as a Service (IaaS)

L’IaaS est une reproduction de l’infrastructure qu’une entreprise avait en cloud privé mais déployée en cloud public. Elle fournit des ressources d’infrastructure à la demande des entreprises (calcul, stockage, mise en réseau, virtualisation, sécurité…). Les organisations n’ont plus besoin de gérer, d’entretenir ni de mettre à jour leur propre infrastructure de centre de données, mais elles sont responsables du système d’exploitation, du middleware, des machines virtuelles et de toutes les applications ou données.

Avec le IaaS, on maitrise de bout en bout la chaîne de projet, ce qui est un avantage lorsque l’on souhaite avoir un contrôle important mais qui est plus exigeant concernant de potentielles failles de sécurité, vulnérabilités et menaces.

  • L’infrastructure Platform as a Service (PaaS

Elle offre des plateformes permettant de développer, tester et déployer des applications sans avoir à créer ni à entretenir l’infrastructure ou la plateforme par eux-mêmes. Ils doivent cependant encore écrire le code et gérer leurs données et leurs applications, mais l’environnement de création et de déploiement d’applications est géré et entretenu par le fournisseur cloud.

  • L’infrastructure Software as a Service (SaaS)

Elle fournit des applications accessibles via un abonnement, éliminant la nécessité de gérer l’infrastructure et les correctifs logiciels. Les produits SaaS sont entièrement gérés par le fournisseur de services et prêts à l’emploi, y compris avec toutes les mises à jour, les correctifs, la maintenance globale et la sécurité des données. La plupart des applications SaaS sont accessibles directement via un navigateur Web. Les clients n’ont donc pas à télécharger ni à installer quoi que ce soit sur leurs appareils.

  • Les Containers as a Service (CaaS)

Le CaaS désigne l’hébergement et le déploiement automatisés de packages de logiciels conteneurisés. Sans cette approche, les équipes de développement de logiciels doivent déployer, gérer et surveiller l’infrastructure sous-jacente sur laquelle sont exécutés les conteneurs. Cette infrastructure est un ensemble de machines dans le cloud et de systèmes de routage réseau dont la supervision et la gestion nécessitent des ressources DevOps dédiées.

Le CaaS permet aux équipes de développement de penser au niveau des conteneurs au lieu de s’occuper de la gestion de l’infrastructure inférieure. Cette approche offre une meilleure visibilité sur le produit final, et permet de rendre le développement plus agile et d’apporter une plus grande valeur au client.

La vulnérabilité du Cloud face aux menaces

Migrer vers des environnements cloud plus dynamiques nécessite de nouvelles approches en matière de sécurité afin de garantir la sécurité de l’infrastructure, des données, et des applications. Le cloud présente en effet des risques de sécurité supérieurs à ceux rencontrés dans des environnements traditionnels car les équipements de sécurité périmétriques ne sont pas automatiquement déployés.

Les fuites de données dans le cloud peuvent résultent très souvent de mauvaises configurations de sécurité des services ou de modifications non maitrisées des paramètres de sécurité.

Concernant les données sensibles, il est crucial de les sécuriser avec des protocoles de chiffrement très robustes et une gestion stricte des accès et des clés.

Les ransomware représentent une menace majeure, paralysant les systèmes jusqu’au paiement d’une rançon. C’est un logiciel informatique malveillant, prenant en otage les données. Le ransomware chiffre et bloque les fichiers contenus sur votre ordinateur et demande une rançon en échange de la clé permettant de les déchiffrer. De plus, il faut avoir conscience que même lorsque la rançon est payée, les données de l’entreprise peuvent être revendues à des concurrents ou sur le Darkweb.

Des sauvegardes régulières et des plans de réponse aux incidents sont essentiels pour se protéger contre ce type d’attaque​​. Des partenaires spécialisés existent pour vous accompagner sur ce sujet.

Les attaques par déni de service distribué (DDoS) visent à rendre les services indisponibles aux consommateurs de l’entreprise en les saturant de trafic. En conséquence, le site tombe en panne ou cesse de fonctionner, refusant le service aux utilisateurs légitimes et empêchant le trafic légitime d’arriver à destination. Elles occasionnent, notamment pour les sites marchands, une perte conséquence de chiffre d’affaires mais également la montée en charge du service cloud, et donc une hausse de la facture du fournisseur de service.

Contrairement aux environnements on-premise, les fournisseurs cloud offrent une protection contre les attaques DDoS qui peut protège contre le trafic malveillant d’atteindre un site Web ou de perturber les communications avec les API Web, limitant l’impact de l’attaque, tout en permettant au trafic de passer pour que les activités se poursuivent normalement.

Le phishing en entreprise est une technique employée afin de détourner des fonds et subtiliser des informations sensibles. Les pirates envoient un mail ou piègent les individus via de faux sites : s’ils parviennent à dérober des accès internes, ils peuvent par exemple exécuter des virements vers des comptes frauduleux.

Les conséquences d’une attaque réussie sont lourdes : dommages financiers, vol de données sensibles, perte de confiance des tiers, etc. Face aux emails frauduleux et faux sites web, les entreprises doivent donc s’armer. En plus d’un logiciel anti-phishing, il est conseillé de s’équiper d’une solution de détection automatique de la fraude.

La sensibilisation des utilisateurs et l’utilisation de méthodes d’authentification multi-facteurs sont des mesures également efficaces pour réduire le risque​​.

Les bénéfices du Cloud

Dans un monde où la transformation numérique est essentielle, le cloud computing s’impose comme un pilier clé, offrant flexibilité, scalabilité et accès à des technologies avancées. Les entreprises adoptent le cloud pour réduire les coûts, améliorer l’efficacité opérationnelle et favoriser l’innovation. Avec des infrastructures robustes et sécurisées, le cloud permet aux organisations de se concentrer sur leur cœur de métier tout en bénéficiant d’une disponibilité flexible.

Temps de production réduit

Vous pouvez créer ou supprimer des instances en quelques secondes, ce qui permet d’accélérer le travail des développeurs grâce à des déploiements rapides. Le cloud computing favorise les innovations en facilitant l’expérimentation de nouvelles idées et la conception de nouvelles applications sans les contraintes des limites matérielles ou des processus d’approvisionnement lents.

Évolutivité et flexibilité

Le cloud computing permet de faire évoluer rapidement vos ressources et votre espace de stockage pour répondre aux besoins de votre entreprise sans avoir à investir dans une infrastructure physique.

Économies

Vous ne payez que pour les ressources que vous utilisez réellement. Vous évitez ainsi de surévaluer vos besoins et de surprovisionner votre centre de données, et vos équipes informatiques gagnent un temps précieux qui leur permet de se concentrer sur des tâches plus stratégiques et les projets.

Collaboration plus efficace

Le stockage dans le cloud vous permet de rendre des données disponibles partout et à tout moment. Au lieu d’être liées à un emplacement ou un appareil spécifique, les données sont accessibles aux utilisateurs du monde entier depuis n’importe quel appareil.

Sécurité avancée

Le cloud computing peut en réalité renforcer votre stratégie de sécurité grâce à la profondeur et la couverture des fonctionnalités de sécurité, de la maintenance automatique et de la gestion centralisée qu’il intègre. Lorsqu’une nouvelle machine virtuelle est déployée, les dernières mises à jour instaurées par le Cloud provider sont déjà intégrées. C’est ensuite à l’entreprise de la maintenir à jour.

Protection contre la perte de données

Les fournisseurs proposent des fonctionnalités de sauvegarde et de reprise après sinistre. Le stockage de données dans le cloud plutôt qu’en local peut éviter toute perte de données dans les situations d’urgence.

Comment le DevOps s’allie au Cloud

Qu'est-ce que la méthode DevOps ?

La méthode DevOps est une approche collaborative qui unifie le développement d’applications (Dev) et les opérations informatiques, ou l’infrastructure (Ops), enclenchant la mise en place d’une  méthode agile. Elle vise à améliorer la vitesse et la qualité des déploiements logiciels en automatisant et en intégrant les processus​​.

Développer une Infrastructure as Code

L’IaC (Infrastructure-as-Code) consiste à gérer et à approvisionner une infrastructure à l’aide de lignes de code plutôt que par des processus manuels. En utilisant des scripts et des langages de description, les administrateurs et développeurs peuvent définir l’ensemble des ressources nécessaires (comme les serveurs, les bases de données, les réseaux, etc.) de manière programmable. Cette configuration peut être stockée dans des fichiers texte, ce qui permet de versionner, de tester et de répliquer l’infrastructure comme on le ferait avec du code logiciel.

Grâce à l’IaC, il est possible de déployer une solution permettant aux équipes d’avoir un environnement de travail facilement accessible via une authentification automatique et permettant de créer des applications et de les tester en un clic.

L’intérêt du code déployé est sa caractéristique « idempotent » qui est une fonction pouvant être exécutée plusieurs fois mais produisant toujours le même résultat, empêchant les erreurs humaines. Elle assure donc une expérience de qualité, sécurisée, pour les utilisateurs comme pour les développeurs.

Le CI/CD, composante essentielle de la méthode DevOps

L’approche CI/CD a le même objectif que l’IaC : une accélération de la fréquence de distribution des applications. Elle s’appuie sur une automatisation des étapes de développement des applications. En effet, l’approche CI/CD se définit par l’intégration continue et le déploiement continu.

  • L’intégration continue (Continuous Integration – CI) permet aux développeurs de fusionner plus fréquemment leurs modifications de code dans une « branche » partagée, souvent critique et qui doit être protégée. Les modifications à fusionner sont automatiquement testées pour détecter le moindre conflit entre le code existant et le nouveau (à tous les niveaux, classes, fonctions, modules…). Les dysfonctionnements éventuels sont ainsi résolus très tôt, plus fréquemment et plus rapidement.
  • Le déploiement continu (Continuous Deployment, CD) est une pratique de développement logiciel où chaque modification du code qui passe avec succès toutes les phases de tests automatisés est automatiquement déployée en production.


Cette approche permet d’accélérer le déploiement des mises à jour et des nouvelles fonctionnalités, réduisant le temps de mise sur le marché et offrant aux clients des améliorations et des innovations de manière plus rapide et plus fréquente. Cette flexibilité et cette réactivité sont essentielles pour maintenir un avantage concurrentiel dans un environnement en constante évolution. En intégrant des tests automatisés tout au long du pipeline CI/CD, chaque modification du code est rigoureusement vérifiée, ce qui améliore considérablement la qualité du code et diminue les risques d’introduire des bugs en production.

L’automatisation des tâches répétitives et manuelles, qui est un pilier de la CI/CD, libère les développeurs pour qu’ils puissent se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, améliorant ainsi leur efficacité et leur productivité.

Les points d’attention de la méthode DevOps : le sponsorship et la sécurité

DevOps et Cloud : un duo gagnant

DevOps and Cloud

Historiquement, les équipes IT fonctionnaient de manière cloisonnée, travaillant de manière autonome sur leurs projets respectifs. Cette organisation segmentée limitait la capacité à multiplier les projets, car réaliser des déploiements d’infrastructures plus rapides nécessitent une collaboration étroite. C’est dans ce contexte que l’alliance entre le Cloud et le DevOps s’est révélée novatrice. En décloisonnant les équipes, cette alliance permet aux équipes infrastructures de collaborer efficacement avec les équipes de développement et celles responsables du réseau.

Le cloud est naturellement adapté au DevOps : tout va beaucoup plus vite lorsqu’il n’est pas nécessaire de mettre en place un environnement de développement sur site. Le Cloud offre un environnement moderne, intégrant des machines performantes et flexibles. De son côté, la méthodologie DevOps favorise la rapidité de déploiement des applications et des correctifs. La combinaison du Cloud et du DevOps permet ainsi d’accélérer les cycles de développement et de déploiement, tout en améliorant la qualité et la sécurité des applications. Cette synergie facilite l’innovation et renforce la résilience des services.

Grâce à cette alliance, il devient possible de déployer et de mettre à jour des applications sans impact pour l’utilisateur final, tout en garantissant une sécurité intégrée dès la conception. Les outils DevOps s’intègrent naturellement avec les solutions de sécurité proposées par les fournisseurs de cloud, notamment en matière d’identification et de chiffrement des données en transit. 

Les bonnes pratiques pour sécuriser vos environnements Cloud et DevOps

Adopter une approche “Security by Design” signifie intégrer la sécurité dès le début du développement et de la conception des infrastructures cloud et DevOps.

En effet, le cloud provider s’occupe de la sécurité du cloud, mais pas de la sécurité dans le cloud. Il va sécuriser ses data center et les services qu’il met à disposition des entreprises (ainsi que leur mise-à-jour). Cependant, il est à la charge des entreprises de sécuriser leur utilisation du service et d’appliquer une gestion des accès solide.

Plutôt que d’ajouter des mesures de sécurité en fin de processus, cette approche proactive intègre des pratiques et des contrôles de sécurité dès la phase de conception et tout au long du développement, des tests et du déploiement.

Cela inclut l’évaluation continue des risques, l’utilisation de principes de conception sécurisée, la mise en œuvre de politiques de sécurité strictes et l’automatisation des tests de sécurité. En adoptant “Security by Design”, les développeurs peuvent anticiper et atténuer les vulnérabilités dès le départ, créant ainsi des applications plus robustes et sécurisées tout en réduisant les coûts et les efforts liés à la correction des failles de sécurité après coup.

Cette approche permet également de se conformer plus facilement aux normes et réglementations en matière de sécurité, tout en renforçant la confiance des utilisateurs et des clients dans la sécurité des produits et services offerts.

Lorsque l’on souhaite sécuriser une infrastructure cloud, on va essentiellement assigner et gérer les rôles des différents utilisateurs afin de leur donner uniquement les droits dont ils ont besoin pour créer les opérations dont ils sont en charge. On appelle également cette méthode Role Based Access Control (RBAC).

Au lieu de configurer l’accès aux systèmes ou aux réseaux par utilisateur, le RBAC permet aux administrateurs informatiques de configurer un ensemble d’autorisations pour différents rôles, puis d’attribuer ces rôles aux utilisateurs en fonction de leur poste et du niveau d’accès dont ils ont besoin. Les équipes peuvent ainsi ajouter, modifier et supprimer facilement des autorisations pour l’ensemble des utilisateurs d’un groupe ayant le même rôle, ou modifier rapidement le niveau d’accès d’un seul utilisateur.

Le RBAC fonctionne toujours de la même manière :

  1. On assigne à un utilisateur un ou plusieurs rôles
  2. On assigne à ces différents rôles des autorisations spécifiques
  3. L’utilisateur obtient les autorisations lorsqu’il est actif dans son rôle assigné
  4. On autorise des privilèges à certains utilisateurs en fonction du rôle qui lui est attribué et de son autorisation


Voici les principaux rôles pouvant être assignés aux utilisateurs :

  • Les administrateurs
  • Les utilisateurs finaux
  • Les invités
  • Tout autre groupe spécialisé


Le RBAC est optimal pour les entreprises qui recherchent une solution de gouvernance évolutive et facile à gérer.

L’authentification est le processus consistant à déterminer que vous êtes bien celui ou celle que vous prétendez être. Elle est basée sur un certificat qui détermine l’identité de l’utilisateur en utilisant des documents électroniques appelés certificats digitaux.

Le certificat digital est utilisé pour prouver son identité en confirmant que la possession d’une clé privée. Les certificats digitaux contiennent :

  • Des données d’identification
  • Des informations sur une clé publique
  • Une signature digitale dérivée de la clé privée de l’autorité de certificat vérifiée par sa clé publique


Pour que l’authentification basée sur un certificat fonctionne correctement, l’utilisateur doit avoir une clé privée avec des informations correspondant à la clé publique dans un certificat. Chaque clé publique constitue une paire avec une clé privée unique. Bien que les clés publiques soient publiées, les clés privées correspondantes sont tenues secrètes. Les données qui sont chiffrées avec la clé publique ne peuvent être déchiffrées qu’avec la clé privée correspondante.

Vault est un outil permettant la centralisation de la gestion des mots de passe (identifiant de connexion, clef de chiffrement, mot de passe ou encore tokens…) de votre équipe ainsi que le partage en toute sécurité des mots de passe au sein de l’organisation en fonction des privilèges d’utilisateur.

Un gestionnaire de mots de passe d’équipe comme Vault élimine le principal problème associé aux mots de passe : les mémoriser. Avec Vault, il suffit de se souvenir du mot de passe principal unique qui déverrouille le coffre-fort de mots de passe.

L’authentification multifactorielle (AMF) est un composant de gestion des accès qui exige des utilisateurs qu’ils prouvent leur identité à l’aide d’au moins deux facteurs de vérification différents avant d’accéder à leur outil. Avec l’AMF, si un facteur est compromis, l’attaquant doit encore franchir au moins une barrière avant de pouvoir accéder au compte de la cible.

L’AMF utilise plusieurs technologies pour authentifier l’identité d’un utilisateur : les utilisateurs doivent ainsi combiner les technologies de vérification d’au moins deux groupes ou facteurs d’authentification différents. Ces facteurs se répartissent en trois catégories :

  • Ce que vous savez (code PIN, d’un mot de passe, questions/réponses)
  • Ce que vous avez (badge, smartphone, clé USB)
  • Ce que vous êtes (empreintes digitales biométriques, reconnaissance faciale ou vocale)

Les scanners de vulnérabilité sont essentiels pour identifier les vulnérabilités qui pourraient être utilisées par des acteurs malveillants pour compromettre les systèmes et les données. Ils surveillent les erreurs de configuration ou les défauts de codage.

Ce sont des outils automatisés qui identifient et créent un inventaire de tous les actifs informatiques (y compris les serveurs, les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les machines virtuelles, les conteneurs, les pares-feux, les commutateurs et les imprimantes) connectés à un réseau. Pour chaque actif, il identifie les détails opérationnels tels que le système d’exploitation qu’il exécute et les logiciels installés dessus, les ports ouverts et les comptes d’utilisateurs… Les scanners de vulnérabilité peuvent être classés en 2 catégories :

  • Les scanners de vulnérabilité des applications Web : ils analysent le code de l’application ou du site Web pour trouver les vulnérabilités qui les compromettent. Ils sont un composant essentiel des tests de sécurité des applications.
  • Les scanners de vulnérabilité des applications réseau : ils surveillent les serveurs Web, leurs systèmes d’exploitation et tout autre service ouvert sur Internet, tel que les services de base de données.


Voici les étapes permettant à un outil d’analyse de vulnérabilité d’identifier les failles :

  1. Mauvaises configurations et manque de gestion des correctifs. La résolution de ces problèmes de configuration par le biais d’analyses créera  une cohérence sur l’ensemble de votre réseau et augmentera sa sécurité.
  2. Scan des vulnérabilités de sécurité sur le réseau, sur les postes de travail, sur les serveurs, les pare-feux, etc. Étant donné qu’une analyse de vulnérabilité ne révélera les failles que lors de son activation à un moment T, ils doivent être programmés pour exécuter des analyses périodiques automatisées.
  3. Analyse des résultats pour accéder aux vulnérabilités de vos réseaux, y compris les tendances historiques et les détails actuels.
  4. Priorisation des menaces, en déterminant :
  • Leur criticité et leur impact potentiel sur l’organisation
  • La facilité avec laquelle un attaquant pourrait exploiter la vulnérabilité
  • La possibilité de reconfigurer les contrôles de sécurité actuels pour réduire le risque d’exploitation disponible
  • Si les vulnérabilités sont des faux positifs
  • La réalisation de rapports afin de corriger les failles

Les avantages de la sécurisation de vos environnements Cloud & DevOps​

Mettre en place ces différentes pratiques apporte de nombreux avantages en termes de productivité et de sécurité :

Une meilleure efficacité

Si une équipe décide que les utilisateurs associés à un certain rôle ont besoin d’accéder à une nouvelle ressource, elle doit seulement modifier les autorisations de ce rôle au lieu de configurer les autorisations pour chaque utilisateur.

La séparation des tâches

Aucun utilisateur ne peut être à l’origine d’une violation importante, car un pirate serait limité aux ressources auxquelles ce compte est autorisé à accéder

Le « principe du privilège minimum » et de « Zero Trust »

Ce principe se distingue par l’attribution du plus petit nombre d’autorisations d’accès à un utilisateur en fonction de ses rôles.

La réduction de la charge administrative

Il est possible d’ajouter et de changer rapidement les rôles des utilisateurs et de les mettre en œuvre à l’échelle mondiale sur les systèmes d’exploitation, les plateformes et les applications.

Une sécurité avancée

L’amélioration de la conformité aux réglementations en matière de protection des données et de confidentialité.

La simplification des accès 

Les utilisateurs ont accès à leurs outils en s’identifiant sans devoir retenir plusieurs combinaisons de noms d’utilisateurs et de mots de passe.

Un déploiement facile des certificats

Notamment pour les certificats qui sont stockés localement et mis en place sans qu’un hardware supplémentaire soit nécessaire. Les administrateurs peuvent les délivrer facilement pour de nouvelles recrues, les renouveler et les révoquer quand ils ne sont plus nécessaires.

Les différentes étapes pour sécuriser ses infrastructures

Pour résumer notre article, voici les différentes étapes pour sécuriser les infrastructures cloud et DevOps :

  1. Définir les utilisateurs qui interviennent sur les infrastructures
  2. Définir les rôles pour les différents utilisateurs
    Un RACI est-il mis en place ? (Responsable, Approbateur, Consulté, Informé)
  3. Recenser les outils qui sont mis en place, les différents groupes et les utilisateurs intégrés dans chaque groupe, les différentes pipelines et les différentes solutions déployées dans le cloud
  4. Vérifier que les ressources déployées intègrent les bons tags et que les déploiements remontent bien dans les outils FinOps

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Point unique

de collecte, d'enrichissement et de diffusion de l'information produit qui est normalisée.

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entre les différents acteurs de la data, par exemple marketing, produit, finance, design.

Time-to-market réduit

entre le moment où le produit est référencé et le moment de sa distribution.

Cohérence de la donnée

entre les différents systèmes (commande, commerce, produit) car alimentés par le référentiel produit.